Un seul voyage au Royaume du Siam et vous aurez envie d’y revenir chaque année pour encore et toujours visiter les merveilleuses cités royales qui jonchent le Mékong. Quels que soient vos envies et vos goûts, la Thaïlande saura les assouvir. Il en est de même pour les passionnés de la salsa.
Avant toutes choses, même si, nous les danseurs, on ne s’attarde pas beaucoup sur ces points, sachez que la danse et les danses de couple en particulier n’ont pas la même définition partout dans le monde. En effet, pour nous français, la salsa (comme extension des danses de couple) est d’abord un loisir populaire, touchant toutes les classes sociales. Et on retrouve cette ambiance dans nos soirées chaque semaine tout au long de l’année. Et désolé pour celles et ceux qui aimeraient que la salsa en France ressemble à une réunion de gens guindés en costume et robes de soirée. Pour s’en convaincre, il suffit de voir les racines populaires de notre passion du côté des guinguettes du 19ième siècle ou plus lointain des bals populaires.
Là où je veux en venir, c’est que la salsa en Thaïlande m’a finalement laissé la même impression que lorsque je suis allé danser (avec El Astico) en Tunisie. En effet, que ce soit à Chiang Mai ou à Bangkok, je me suis retrouvé dans des bars et des endroits très guindés, voire BCBG, avec une population autochtone très bourgeoise. Mais qu’à cela ne tienne, parlons justement des soirées salsa à la sauce thaïlandaise.
Je commencerai par la salsa à Chiang Mai ; en effet si vous aimez la nature, les balades à dos d’éléphants, les treks dans la forêt et au milieu des rizières, votre route passera par cette ville qui est la deuxième plus grande du Royaume. Pour y danser, il vous faudra rejoindre les groupes Facebook ici.
Pour ma part, j’ai testé les soirées au WarmUp Café : une boite de nuit/restaurant/bar/salle de concert. En effet, les thaïs sont fans de musique live, partout… même en boite de nuit. A l’intérieur sur la gauche, il y a une petite salle d’environ 150m², climatisée (détail important compte tenu du degré d’hygrométrie proche des 95%). L’animation est assurée par Mario derrière les platines, un italien très sympa. La soirée, sans atteindre des folies était franchement agréable et j’ai pu danser avec des anglaises, une suédoise, deux américaines et surtout des thaïs. Question niveau, on n’atteint pas la lune mais disons que ce n’est pas trop mal. Sachez tout d’abord que la salsa en dehors de nos frontières (pour les pays que j’ai pu visiter pour le moment) rime essentiellement avec la porto. Cela dit, la plupart des cavalières ne rechignent pas à quitter leur ligne pour peu que vous soyez enclin à vous passer de Vacilala… Voilà ce que l’on pourrait appeler un échange de bon procédé.
[shareprints gallery_id= »20298″ gallery_type= »filmstrip » gallery_position= »pos_center » gallery_width= »width_100″ image_size= »xlarge » image_padding= »5″ theme= »dark » image_hover= »popout » lightbox_type= »slide » comments= »false » sharing= »false »]Sita, la prof de la soirée (ah oui parce que la soirée commence par des cours débutant en LA Style (porto sur le 1 pour les français) danse merveilleusement bien et est surtout une femme magnifique. N’hésitez pas à l’inviter. Enfin et ce n’est pas des moindres, la soirée est accessible moyennant une entrée de 150 bath (environ 3.5 euros) ce qui ne vous semblera pas abusif. Je ne me rappelle pas des prix des boissons mais ils ne sont pas excessifs pour autant… du moins, pour nous touristes parce que pour un thaï cela représente l’équivalent d’environ 15 euros (je prends pour étalon un kebab que je compare à la star des snacks locaux : le padthai).
Suite à ce périple, ô combien jouissif, je me suis rendu aux soirées de Bangkok. Autant vous le dire de suite, je n’ai pu sortir que le lundi soir. En général, que ce soit à New York, Paris ou Tokyo, les soirées du lundi ne sont pas forcément les plus représentatives de l’ambiance latino locale. Deuxième point important, il s’agissait d’une soirée à dominante bachata… Et là, je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit mais la bachata est à mon âme de danseur ce qu’est le romantisme au gangsta rap. Néanmoint, ayant une folle envie de découvrir d’autres cavalières (oui nous sommes nous les danseurs – ce terme regroupant les mecs et les autres aie aie pas taper – polygames questions danses).
La soirée se déroule chaque lundi soir sur le toit (8ème étage, ce qui dans ce secteur revient à l’équivalent d’un rez-de-chaussée) du FourPoint By Sheraton. Un hôtel du sulfureux quartier Sukhumvit, situé non loin des bars à hôtesses et salons de massage exclusivement Ladyboy, autant vous prévenir, mettez vos lunettes les mecs avant de sortir sinon mauvaise surprise en perspective ! Le lieu est tout simplement sublime. Sur le toit de l’hôtel, piscine à débordement sur votre droite, un bar sympa sur votre gauche. Ici pas d’entrée payante mais les prix des boissons s’en ressentent. D’ailleurs, les thaïs et les expatriés habitués des lieus ne s’y sont pas trompés, ils sont tous sur leur 31. Quant à la musique, beaucoup de bachata (malheureusement pour moi…) entrecoupée d’un mix salsa assez sympa avec de la romantica et quelques timbas. Belle soirée, bonne ambiance et des filles… comment dire… à tomber !
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La soirée s’arrête à minuit (les thaïs ne sont pas vraiment des gens de la nuit), prévoyez de venir dès 21h car à 23h il n’y a déjà plus grand monde. En tout, il y a eu à peu près 30 danseurs ce qui m’a semblé honorable pour ma dernière soirée dans le pays. Ici, la prof de l’association ou de l’école de danse organisatrice fêtait son anniversaire. Une soirée, encore une fois, pas forcément inoubliable néanmoins assez dépaysante tout de même. Voici un lien pour les soirées régulières à Bangkok.
Comme je vous l’ai dit en introduction, le point à retenir c’est qu’en Thaïlande, la salsa est une activité assez bourgeoise, c’est pourquoi, ce n’est pas la danse qui m’a le plus séduit dans ce pays. Pas assez street à mon goût. Malgré tout c’est toujours agréable de danser avec des personnes d’autres pays et de partager la même passion et de parler l’espace d’une danse le même langage.
Siavach