Pour répondre à la question je vais d’abord accorder à la danse une panoplie d’adjectifs qualificatifs tels que : partage, plaisir, passion, loisir, convivialité… La danse est une activité très en vogue, qui se pratique dans le monde entier. Mais pour moi, cela n’a rien à voir avec une activité telle que le poker, le sport ou peu importe. La danse est une activité que je définirai comme complète ou si vous voulez à multiple-fonctions.
La danse c’est :
> Du plaisir : C’est un état de contentement que crée chez quelqu’un la satisfaction d’une tendance, d’un besoin, d’un désir nous dit le Larousse. Le plaisir va revêtir, plusieurs manteaux en fonction de nos envies: le plaisir de bien savoir danser, le plaisir de partager une danse avec un cavalier avec lequel on est en symbiose, le plaisir d’une danse rigolote, le plaisir d’être admiré, – le plaisir de se pouponner pour la sortie, le plaisir de voir nos amis….
> Du Sport : C’est en quelque sorte un sport, mais dissymétrique, comme le tennis. Danser quatre heures d’affilées et vous n’irez plus fréquenter une salle de sport, ou vous ne bouderez plus les plats en sauces. La sueur, qui était notre ennemie, fait à présent partie de notre quotidien.
> Des Rencontres : C’est un lieu de rencontre, amis ou pas, car c’est un microcosme comme un autre. Il est normal d’espérer y rencontrer un ami, un groupe d’amis ou de connaissances, voir une moitié. Peu importe, c’est un lieu de rencontre améliorée, facilitée, et surtout rapide.
> Des Sorties : C’est une soirée active, différente d’une soirée « ciné ». Là, le spectacle est sur la piste et on peut être spectateur, acteur ou les deux. Différente d’une soirée bar entre pote. Ici, on y boit un verre on voit ses potes et en plus on peut danser. Ce qui est agréable, c’est que nous avons la possibilité de sortir plusieurs fois dans la semaine, de jours comme de nuits !
– Thérapie-Exutoire : On y vient et on se déleste à l’entrée de tout : soucis du quotidien, identité, âge…On devient quelqu’un d’autre l’espace d’un moment. Lorsque l’on danse cela nous procure un bien être qui est parfois nécessaire lorsque moralement on n’est pas au top…(Mauvaise journée, stress et fatigue au travail…) La danse a été pour nous tous, au moins une fois, un exutoire qui nous a permis d’échapper aux petits tracas et problèmes du quotidien.
> L’Évolution : Lorsque l’on baigne dans ce domaine depuis un moment, on devient témoin de l’évolution des « nouveaux-débutants » et on ne peut s’empêcher se sentir Maître Jedi admiratif devant l’évolution de son padawan. Traduction : Cela fait plaisir de voir débarquer les nouveaux, de les voir s’essayer, travailler, et s’entraîner sur la piste de danse, malgré leurs appréhensions. Puis au final, les voir se transformer, se réaliser sur la piste et lire le plaisir sur leurs visages.
> Passion : Il reste enfin toute une catégorie de personnes qui viennent par passion. Ce qui n’ont d’autres motivations que le plaisir procuré par la danse.
Alors pourquoi moi je danse : J’ai toujours aimé danser, que ce soit sur du RnB, sur du Raï, soirée année 80, mariage, soirées turques ou libanaises. Je n’ai jamais été celle qui reste assise sur sa chaise. Donc, je dirai que je fais partie des grands drogués. C’est en moi, ça coule dans mes veines et cela ne pourra jamais me quitter. J’aime danser et je suis triste de savoir qu’il existe une grande partie d’humains sur terre qui ne dansent pas, et qui ne connaîtront jamais ce bonheur. J’ai besoin de danser. Et, si je ne peux pas danser, je suis male. Mon moral est au plus bas.
L’une des facettes de la danse que j’apprécie beaucoup, c’est que c’est le seul endroit en hiver où l’on trouve des décolletés, des couleurs, et des sourires. Des gens qui transpirent alors qu’à l’extérieur les températures sont négatives. L’année où j’ai connu la danse en couple, j’ai passé le plus bel hiver de ma vie ! J’arrive emmitouflée, avec triple couche de pulls, d’écharpes, et de bonnets. En m’épluchant, couche après couche, on découvre le tee-shirt vert papillons blancs, ou le décolleté noir avec jupette. Je repars trempée, obligée de me rhabiller en dépit de la chaleur emmagasinée. Et malgré une douche, le froid du carrelage au sol, l’air froid des couloirs de mon appartement et le froid d’une couette, cette chaleur ne me quitte plus…. Une autre de ces facettes que j’apprécie, c’est ce que j’appelle « avoir la banane ». Une expression que j’avais l’habitude d’utiliser à une époque. Après des week-ends chargés où je faisais des festivals avec deux ou trois soirées, je démarrais le lundi exténuée, fatiguée, une larve avançant péniblement. Le mardi idem, dans le même état. Je ne m’en remettais physiquement que le mercredi. Par contre, ce que l’on pouvait voir sur mon visage, du lundi au mercredi, c’est cette fameuse banane. Un sourire figé, qui partait d’un lobe de l’oreille à l’autre. Un mort vivant souriant déambulant dans les couloirs…. Pourquoi cette banane ? Parce qu’à chaque instant, défilaient dans ma tête les images des différents bons moments passés au court de ce week-end, danse, partage, rencontre… C’est finalement ce qui me plait le plus dans cette danse. C’est l’endroit où il y a la plus grande concentration de sourires.
Je ne vous ai pas encore parlé de l’amour que je porte à la musique en général. Et bien, c’est tout naturellement que j’ai craqué pour celle-ci. Mais je pense que vous le saviez déjà. Je m’arrête là car je pourrais écrire des pages sur la musique. Bref, je danse parce que j’aime cela, cela à toujours fait partie de moi et cela ne changera pas. Je danse donc je suis CQFD.
La Hermana