Laissez-moi vous racontez l’un des contes des mille et une nuit de Shérazade !!
Vous ne le savez peut-être pas, mais l’enseignement de la salsa n’est pas mon activité principale. Ce n’est qu’une activité que je fais de manière bénévole pour l’association Salsa Loca. Je suis en fait professeur de Mathématiques dans un collège de la banlieue strasbourgeoise et je suis également arbitre de foot. C’est pourquoi je passe la majorité de mes weekends sur les terrains, à arbitrer des matchs dans tout le nord-est de la France.
Et ce dernier weekend, je devais aller arbitrer à Saint-Etienne, ville de football par excellence. Qui ne se souvient pas de l’épopée européenne des Verts qui échouent en finale de la Coupe d’Europe des clubs champions face aux Allemands du Bayern de Munich en 1976… Je m’égare : nous ne sommes pas là pour parler foot, sinon nous allons perdre bon nombre de nos lectrices !
Quand la passion nous tient, tous les prétextes sont bons pour chercher des coins pour aller danser. Après avoir tapé « salsa Saint-Etienne » sur google, deux opportunités s’offrent à moi : l’association Barrio Latino et le Sanaka Kafe. J’opte pour le Sanaka Kafe car le patron répond rapidement à mes SMS.
Sur le flyer la soirée débute à 21h30. J’arrive donc pour 22h30. A l’entrée, stupeur, tristesse, énervement, on me refuse l’accès, mais après avoir dit que je venais de Strasbourg, tel un « sésame ouvre toi », les portes de la caverne d’Ali Baba s’ouvrirent à moi.
En fait, la soirée ne commençait que vers 23h30. Je suis donc resté à siroter un coca et à discuter avec le patron. Je plaisante : de nature réservée, j’ai patienté dans mon coin jusqu’à l’arrivée des 40 voleurs.
La décoration du bar est très chaleureuse. Une petite piste de danse mais suffisante pour danser avec un coin plus calme dans le fond de la salle pour se reposer à la fin des musiques.
La soirée débute timidement. J’invite une première fille qui se méfie, et elle avait bien raison avec toutes les bêtises que j’ai pu lui faire. Mais les sourires commencent à apparaitre sur la plupart des visages, et ça, ça vaut tout l’or du monde. La soirée continue avec des séquences de bachata, merengue, kuduro, reggaeton, mais chose étonnante pour un bar à partir de 1h30, les musiques salsa réapparaissent. Nous pouvons ainsi danser jusqu’au bout de la nuit.
La population salsa est de plus en plus nombreuse dans ce bar qui est l’un des seuls bars exclusivement latino salsa que j’ai pu découvrir jusqu’à maintenant. Finalement, je n’ai réellement discuté avec le patron qu’en fin de soirée. J’ai pu également échanger avec la serveuse, qui était une très bonne danseuse, mais malheureusement pour moi, ou heureusement pour elle, nous n’avons fait qu’une seule danse ensemble. Peut-être aurons-nous l’occasion d’échanger quelques figures une autre fois.
Comme dans la plupart des soirées que j’ai pu faire, je m’en vais sans connaitre un seul prénom, mais en ayant de très bons souvenirs des visages des danseuses que j’ai pu avoir la chance de faire virevolter. Après avoir remercié le portier de la soirée, tel un « sésame ferme toi », les portes de la caverne d’Ali Baba se refermèrent à nouveau.
Je conseille à tous les Salsacien(ne)s de faire un tour dans le chaudron des Verts du Sanaka Kafe. S’ils ont l’occasion de faire un tour sur Saint-Etienne, ils passeront un très bon moment. Quelque soit le soir de la semaine, c’est ambiance 100% latino !! D’ailleurs ils organisent un festival salsa le samedi 16 novembre 2013 donc pourquoi pas y faire un tour!!
L’histoire des mes soirées « salsa » n’est toujours pas terminée. Enfin je l’espère !
Comme a pu le faire Shérazade avec le sultan Shahryar, je vous raconterai donc la suite des mes histoires lors d’un prochain déplacement !!
El Astico