Prenez un globe terrestre, mettez un doigt sur la France (attention, ne la chatouillez pas trop, parfois elle est susceptible …) et essayez de mettre un doigt de l’autre côté du globe terrestre et vous serez de l’autre côté de la planète, la tête à l’envers, en Australie, chez les « Aussies » … Sydney n’est pas la capitale de ce pays-continent, tout le monde sait que c’est Canberra, mais c’est la plus grande ville, la plus célèbre, la plus belle, un peu à l’instar d’Istanbul pour la Turquie (demandez à El Metro la capitale de ce pays, il vous démontrera sa grande culture …). De l’autre côté de la planète, visiter cette magnifique ville de Sydney, la tête en bas par rapport à vous, cela permet de vous en mettre plein les mirettes, avec un panorama à couper le souffle. Un magnifique pont métallique en arche orne la grande baie de Sydney, alors que d’immenses gratte-ciels accolés au Quai Circulaire s’illuminent comme des arbres de Noël chaque nuit au moment des couchers de soleil.
Harbour Bridge
Les grattes-ciel du quai circulaire de la baie de SydneyMais venons en à notre préoccupation principale, notre drogue, la salsa. Comment se procurer cette drogue à Sydney ? Facile, elle est en vente libre, le site « Sydney Salsa Scene » recense les endroits où il est possible de danser chaque soir. Le site est d’ergonomie ancienne mais il est mis à jour encore, les trois endroits où je suis allé danser la salsa étaient répertoriés. Je suis allé dans un bar un lundi, le Bar100 au quartier des Rocks, à deux pas de la baie, mais c’était la dernière soirée à cet endroit donc Bye Bye. Je suis allé au bar l’Establishment dans le quartier des gratte-ciels le dimanche soir, qui passe un tiers de kizomba, un tiers de bachata et un tiers de salsa. Enfin, mon endroit préféré a été le bar « The Argyle » le mercredi après 21 H avec un programme plus branché sur la salsa, j’y suis retourné une deuxième fois le mercredi suivant. Les deux derniers endroits étaient gratuits et dans tous ces bars, une carafe d’eau et des verres sont à disposition, merci à eux … Particularité de tous ces endroits, on est dans une ville-mégapole, ce sont des bars gigantesques, mettons cinq fois minimum la Mezza, dix fois la Passerelle pour que les Strasbourgeois aient un ordre de grandeur … « The Argyle », aux belles poutres apparentes et au parquet de bois, était le plus grand et le plus beau de ces bars, l’espace très grand dédié à la salsa n’occupait pourtant qu’un tiers du deuxième étage. Les soirées étaient souvent précédées par des cours.
Un cours de salsa au Bar100, la tête en basPremière question essentielle que vous vous posez, quel effet ça fait de danser la tête en bas ? Faites quelques instants le poirier dans votre salon, vous comprendrez. Le sang désertera vos jambes, donc vous serez plus légers … C’est parfait pour la danse et la salsa, vous voguez sur la piste à Sydney, et vous pouvez donc danser plus longtemps ; -) Le sang se propagera et passera à 100 à l’heure à travers votre cœur … C’est parfait pour la danse et la salsa, chacune de vos passes est ponctuée d’un Bang Bang réjouissant ; -) Enfin, le sang monte lentement au cerveau et l’innerve… C’est parfait pour la danse et la salsa, votre cerveau travaille à 1000 à l’heure, et vous vous démenez pour trouver les plus belles passes en accord avec la musique ; -) Bon, arrêtez de faire le poirier désormais, c’est autorisé uniquement dans l’hémisphère sud … Question traditionnelle, quid de la salsa portoricaine et cubaine ? La musique est variée, elle va tantôt dans un style ou l’autre. Par contre, au niveau de la danse, c’est essentiellement des danseurs de porto-ricaine sauf … Je vais inviter une jeune fille qui me dit : Désolé, je ne danse que le style cubain : « cuban style » (prononcer « kioubâne staïïïle » Je dis OK, super, enfin une, je commence après quelques mesures un Vacilala sur le 1, tour de base de la cubaine mais … ça passe pas… Je réessaie, niet, nada, rien à faire, je suis passé à un style cubain « light » en adaptant les figures … Une autre fois, je vais inviter une jeune fille, à la fin de la danse, je lui demande son nom, elle me dit Ken (j’ai failli lui dire : Surprise, je m’appelle « Barbie » …), je lui demande d’où elle vient puisque visiblement elle est d’origine étrangère, elle me dit qu’elle est coréenne. Elle me demande en retour si je suis … « cubain » ??? Je lui demande surpris Why ? (Euh, Pourquoi ? pour les réfractaires complets à la langue de Shakespeare …). Elle me dit que c’est parce que je danse avec un « kioubâne staïïïle ». Je ris, je la détrompe, je lui dis que je viens de la patrie des grands lovers, Yes, la France ; -) Pour la peine, je la fais danser encore une fois mais c’est la même chose que la première fois, je suis obligé de me contenter du style cubain « light » qui a l’avantage de ne pas faire grossir ; -)
L’Opéra de Sydney
Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé danser la salsa à Sydney. L’avantage de danser à « The Argyle », c’est que vous pouvez vous rendre avec une petite promenade d’une petite minute contempler dans la baie une véritable merveille architecturale, l’Opéra de Sydney, dont les belles courbes arrondies évoquent en particulier la nuit, illuminées par la lumière, tantôt les nuages du ciel, tantôt les voiles gonflées d’un bateau, ou que sais-je encore, selon votre rêverie …
Hopla, salü bisàmme …
El Astico