Samedi 1er mars. Le temps est plus que gris… La pluie n’a pas arrêté de tomber depuis que j’ai posé ma besace dans la capitale britannique. Il fait tellement humide que j’ai l’impression que le ciel se trouve à 20 cm au-dessus de ma tête. Qu’à cela ne tienne, j’adore cette ville. Pour un passionné d’histoire et de sortie, c’est une cité magique. Samedi soir, comme à chaque fois que je viens rendre visite à ma famille londonienne, je me fais un point d’honneur à aller danser en mode british…. La danse est un langage en soi, je vous l’ai déjà maintes fois répété… vous pourrez parler en dansant avec des milliers voire des centaines de milliers de personnes à travers le monde, pourvu qu’ils se chuchotent intérieurement cette douce berceuse ô combien familière que nous a couchée par écrit notre Pluma à Helsinki : 1 2 3 … 5 6 7 !!!!!
22h30 : je suis en retard, accaparé par la famille qui ne comprend pas cette envie insatiable de danser, encore et toujours… ce besoin quasi existentiel. Entre danseurs, on se comprend, je danse, parce que je suis. Je saute dans mon bus, ce dernier s’attarde longtemps devant le Hyde Park Corner. Là se dresse l’arc de triomphe à la gloire des vainqueurs de Waterloo, un beau pied de nez à nous les Français. Heureusement que depuis l’ouverture de la Ligne HS1 (comprenez High Speed One = TGV anglais, construit par les cheminots Français, sivouplait), l’Eurostar ne s’arrête plus à Waterloo, mais directement à St Pancras. C’était un comble de débarquer avec un train français dans une gare portant le nom d’une défaite peu reluisante. Mais trêve de digressions historiques hasardeuses, mon bus m’amenant directement au Piccadilly Circus, je marche à toute vitesse, entre les gouttes presque printanières pour déboucher bientôt vers Charing Cross Road. Vous ne connaissez pas ? Mais si, mais si… dans Harry Potter, c’est dans cette rue que se trouve l’Hôtel pour Sorciers du Chaudron Baveur (Leaky Cauldron).
C’est là que se trouve mon petit moment de délice londonien : Le Salsa Bar. Ce samedi soir, c’est une grosse soirée, je suis donc content. Une fois vous être acquitté des 5 livres sterling à l’effigie de la reine, vous pourrez emprunter les escaliers pour atteindre une grande piste de danse. L’endroit me rappelle quant à l’espace les soirées salsa à la Salamandre durant mes premières années Salsa (2008 à 2010). Comme toujours à l’étranger, le style prédominant est la Salsa Portoricaine. Mais à Londres, il y a le « londonian style », qui est en fait un mélange de Salsa Cubaine et Portoricaine. Bref, pour les purs cubains, en vous passant du fameux Vacilala, vous arriverez à guider n’importe quelle cavalière.
Londres est aussi une capitale vraiment multiculturelle, je me rappelle de Violet, une Kirgiz… mais où voulez-vous danser la Salsa avec une Kirgiz sinon à Londres ? Il y a vers le fond un petit espace cubain, ou vous croiserez la bande de cubain de cuba, des vrais quoi… bon, autant vous dire qu’à Strasbourg, on a de bien meilleurs danseurs… enfin ce n’est que mon avis !!!
Côté salsa On2, il y a quelques danseurs de très grande qualité, les amateurs du genre devront se diriger à gauche de la piste vers le DJ. Dans l’ensemble, il y a un mélange hétéroclite entre différents niveaux et styles de Salsa. Néanmoins, côté musical, cela penche énormément vers la Salsa Romantica, qui a l’air d’être très, très appréciée du public… En effet, lors du passage de Ven Devorame Otra Vez de Lalo Rodriguez, la piste a quasiment tremblé de joie…
 Je vous recommande donc définitivement le Salsa Bar les samedis soirs à Londres…
Siavach
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