Vous allez encore me dire : mais arrête avec tes superlatifs c’est lassant, et pis on te connait, tu es beaucoup moins exalté en vrai qu’à l’écrit… Bon ok, d’accord, je vous l’accorde, j’ai tendance à exagérer parfois…. mais pas cette semaine. Oh que non ! Parce qu’on a la chance d’avoir avec nous, un grand Mônsieur de la Salsa à Strasbourg … Un véritable gentleman salsero… si si, ça existe. Un mec, que, perso, j’ai connu dès mes débuts à la grotte, et dont j’ai toujours apprécié la présence, parce qu’il dégage un truc… !!!
Allez , je m’arrête là et je vous laisse en sa compagnie. Fady, danseur, mais également professeur est l’un des pilier d’une des plus anciennes associations de Salsa Strasbourgeoise : Ahi Na Ma !!!
1- Peux-tu te présenter ?
Fady, 35 ans, je suis né et ai grandi au Sénégal. J’ai débarqué à Strasbourg pour mes études et suis tombé sous le charme de cette ville. 16 ans plus tard, j’y travaille, dans l’informatique … et j’y danse !
2- Comment en es tu venu à la Salsa ? quel est ton parcours dans la danse en général ?
J’ai grandi dans une petite ville, dans une famille où tout le monde danse, quelque soit l’âge, et aime la musique. Enfants, mes frères et moi allions souvent à des soirées dansantes avec nos parents et leurs amis. A l’université j’ai pris mes premiers cours danses de couple avec une prof géniale (Mme Bafalio): rock, tango, cha cha …
Mais c’est en 2005 que j’ai attrapé le virus. J’ai pris un cours de Salsa Cubaine à l’hippocampe (actuel Barco Latino). Les profs s’ appelaient Stéphane, Chara, Jocelyn, Anne-Sophie … Ils donnaient les cours les mercredis et jeudis et un vendredi par mois avait lieu une soirée Cubaine à la Salamandre avec un certain DJ Timbalero. Je n’ai jamais arrêté depuis.
Ces personnes qui sont aujourd’hui de bons amis venaient de créer avec d’autre passionnés une association afin de promouvoir les danses et musiques afro cubaines. C’est comme ça que j’ai rejoint l’association Ahi Na’ Ma’ et participé à l’organisation d’un concert d’Elio Reve Y Su Charangon en 2007 à la Salamandre. Je suis toujours très impliqué dans cette association et y donne des cours de Salsa Cubaine tous les mercredis soirs.
3- As-tu une anecdote à nous raconter ?
Un bon râteau à une soirée Salsa : je dansais depuis deux ans et lors d’une soirée à la Mezzanine, j’ai voulu inviter une fille qui était debout au bord de la piste depuis un certain temps. La fille me regarde de haut en bas et me dit : « non merci … ça ira ! ». J’ai pris deux décisions ce jour là :
1. Ne plus jamais inviter cette fille
2. Ne jamais refuser une danse
Heureusement que ce genre de truc arrive rarement dans le milieu salsa.
4- Tu peux nous faire découvrir ou redécouvrir un Artiste de la scène Salsa (danseur, chanteur, DJ etc…) et nous donner ton point de vue sur lui ?
Je vais parler de Los Van Van, un groupe mythique et incontournable de Salsa Cubaine qui est sur le point de sortir un nouvel album : La Fantasia.
Ces musiciens sont les inventeurs du Songo, un rythme groovy qui a beaucoup influencé la salsa et contribué à créer un genre nouveau : la Timba. Ils sont à l’origine de pleins de tubes de salsa comme le morceau « Tim Pop Con Birdland » sur lequel on a tous déjà crié « Yes! Yes! Yes! »
5- Une chanson qui te trotte dans la tête en ce moment ? et pourquoi ?
« Soy Van Van » sur le nouvel album de Van Van (voir 4). Pour une raison hyper objective: parce qu’elle déchire!
6- Des conseils pour les débutants qui ont commencé un peu partout la Salsa cette année ?
J’en ai 3 :
– Prendre son temps pour bien travailler les bases, et avoir de l’humilité : on danse pour être heureux. On n’est ni dans « Street dance », ni dans « La France a un incroyable danseur ».
– Écouter et ressentir la musique : c’est elle qui nous fait danser! C’est elle qui nous permet de vibrer!
– Faire attention à son/sa partenaire : on danse ensemble et ça doit être un moment de complicité et de bienveillance …
