J’ai testé pour vous l’Euro Dance Festival à Europapark !
Lorsque j’ai découvert qu’à Europapark aurait lieu l’Euro Dance Festival, c’était comme un petit feu d’artifice dans mon cœur : manèges et danse !!! Wouhouuuu
Début mars le parc d’attraction consacré à l’Europe a accueilli parmi les meilleurs danseurs et enseignants du monde pour 5 jours de stages, shows et soirées. Ce festival de grande ampleur est dédié à la danse en général et accueillait ainsi, les passionnés de salsa mais aussi de danses standards ou latines, de west coast swing, de kizomba, de swing, de lindy hop tout comme de hip hop ou encore de break dance. Avec près de 90 stages différents par jour, dur dur de faire un choix! Toutefois, il faut avouer que pour certains, le choix se trouve simplifié étant donné que s’ils deviennent foufoux et vibrent aux premières notes du « Beau Danude Bleu », la voix suave de Mika Mendes les laisse complètement indifférents. Vous l’aurez compris, le Festival regroupe un nombre important de danseurs, mais aux goûts, nationalités (principalement française, allemande et suisse) et niveaux très variés. Pour ma part j’aurais aimé me perfectionner dans quelques danses, apprendre les bases de certaines autres, me rafraichir la mémoire sur celles que j’ai un peu délaissées, découvrir la pédagogie de certaines stars de renommée… Rahhhh comment choisir ? Heureusement j’ai toujours été méthodique : « si j’étais dans une montgolfière qui perd de l’altitude et devais absolument lâcher du leste en me débarrassant de certains stages, quels ateliers est ce que je jetterais dans le vide ? » Et la réponse s’est imposée, évidente à moi : je me serai crashée dans la forêt amazonienne (oui : si je faisais un tour en ballon, je survolerais l’Amérique du Sud) parce qu’avec tant de possibilités, il est dur de se décider…
Les contraintes matérielles ont eu le mérite de m’aider à trancher. Si l’on considère:
* Qu’il faut être disponible en journée en semaine (amis en recherche d’emploi ou profs en vacances vous voilà avantagés),
* Qu’il faut se déplacer jusqu’aux environs de Freiburg (camarades cyclistes considérons qu’il s’agit d’un échauffement)
* Que le full pass coûte plus de 400 € (copains résolus rassurez vous il y a des formules plus avantageuses pour les early birds ou ceux désirant ne participer que certains jours!) J’avoue que j’ai envisagé de me faire embaucher en tant que joyeux dauphin ou caribou-bout-en train pour parader aux côtés de l’Euromaus (mascotte souris du parc) et ainsi payer (au prix de mon ridicule) mes stages…
* Qu’avec ça vous n’êtes ni logé ni nourri (Si vous n’êtes pas un fervent nostalgique des ambiances « colonialisme anglais » ou « inquisition espagnole », vous pourrez trouver de sympathiques petites pensions hors du Parc avec vaste choix de menus à base de Wurst)
* Que le Full pass ne vous donne pas accès aux attractions (sans doute à cause du risque évident de « trop d’émotions d’un coup»)
et bien vous constaterez que vous parviendrez à faire votre choix de programme assez facilement ! Pour moi : ce sera une soirée et voilà  ! Je peux néanmoins vous dire que l’échantillon de pauvres victimes que j’ai soumis à la question semblait satisfait des niveaux, contenus et ambiance des stages.
Pour ce qui concerne la soirée vous pouvez prendre une entrée vous donnant accès aux shows et à la soirée mais aussi un « late night ticket » (à partir de 22h30) à 10 €. Le ticket vous donnera accès à toutes les salles et ambiances, ce qui réjouira les SDF (Sans Danse Fixe). Si vous aimez regarder des démonstrations, il n’est cependant pas nécessaire d’assister aux shows car les artistes se produisent en social tout au long de la soirée et encore plus lors de l’after (non payant) qui est proposé dans le Bar de l’Hôtel Colosseo situé à quelques minutes des salles. Attention la soirée passe d’autant plus vite (23h-01h30) que vous souhaiteriez vagabonder à travers les différentes ambiances. Pour les amateurs de musique live, il faut guetter le programme pour ne pas louper les concerts qui vous intéresseraient.
Et la soirée salsa dans tout ça ? Et bien, une véritable organisation à l’allemande comme on l’apprécie : vestiaires obligatoires (1€), salle luxueuse, spacieuse, beau parquet et sonorisation parfaite. Le niveau des danseurs était assez hétéroclite (intermédiaire pour la majorité). Pour le samedi soir, ce sont principalement les amateurs de musique dite portoricaine qui auront été ravis. Les Allemands ne sont majoritairement pas extrêmement téméraires en ce qui concerne l’invitation de danseuses qu’ils ne connaissent pas, mais si vous laissez deviner, au choix : votre envie de danser (en ne restant pas assise derrière la sono, la mine renfrognée et les bras croisés) et/ou vos jambes /votre décolleté, vous danserez sans problème.
Toutefois, ce n’est pas parce que l’on danse, que l’on apprécie le moment… L’une de mes premières danses a été initiée par un danseur allemand et était plutôt atroce étant donné qu’il était d’une brutalité impressionnante. Son air suffisant, son absence de regards et d’égards commençaient déjà à user ma bonne volonté ; mais lorsqu’après m’être immobilisée pour ne pas risquer une luxation de l’épaule, il m’aboya « Arm runter ! », « le bras en bas ! »- oui le cliché veut qu’en allemand cela semble encore plus brutal ;)), j’ai eu envie d’ôter mes 7cm de talons et de pratiquer une trachéotomie… La simple visualisation mentale de l’intervention aura suffi à me faire garder mon sang froid.
Heureusement la fin de soirée m’a fait oublier ces débuts affligeants. Les festivals permettent de rencontrer des passionnés de danse et sont une formidable occasion de découvrir, de ressentir des guidages, des enchainements, des manières de bouger, de vivre la musique qui élargissent nos horizons ainsi que notre technique et sensibilité.
Je vous conseille vraiment de participer à l’after où l’ambiance au sein du bar Colosseo était vraiment bonne. Tous les danseurs s’y retrouvent et s’expriment à leur façon sur les morceaux de salsa, de west coast mais aussi de funk…Ce sera également l’occasion d’assister aux performances d’artistes exceptionnels dont l’énergie et la créativité nous font rêver (…ou pas, après tout cela dépend des goûts de chacun).
Au final, il n’est nul besoin d’aller dans un parc d’attraction pour ressentir des émotions intenses. Comme dans un manège, la danse peut m’arracher des cris plus affolés que ceux poussés dans un train fantôme ; mais le plus souvent, elle m’emporte, me fait tourner la tête et parfois même s’envoler mon cœur plus haut et plus fort que dans un grand huit.
 La Nube
