Début d’année, j’ai eu la chance de visiter le pays magique des Elfes et des Trolls. Le pays où voir l’aurore boréale est aussi banal que nos arcs-en-ciel. Comme tous les pays nordiques, les vieilles croyances ont la vie dure, aussi ne vous étonnez pas si on vous raconte plein d’histoires sur les petits hommes vivant dans les cavernes. Cela arrive généralement en fin de soirée à l’heure de fermeture des bars et autres boites de nuits.
L’Islande, c’est également le pays des paysages enivrants, synthèse de matières hétéroclites…. Voir de la roche volcanique partiellement recouverte de glace avec l’Océan en arrière plan… le tout baignant dans cette lumière unique du soleil couchant à l’horizon de 10h30 à 17h… Ça n’a pas de prix. C’est aussi le pays des blonds et des blondes, à tel point que cela devient lassant et monotone. On a presque l’impression qu’ils se ressemblent tous.
Comme toujours, chaque pays, chaque région, chaque ville que je visite, je me fais un point d’honneur d’y trouver la soirée Salsa locale. Quel plaisir de parler ce langage universel qu’est la danse….
Avant de vous dévoiler tout sur la Salsa en Islande, je vous donne quant même quelques conseils : affutez votre anglais, tous les islandais sont bilingues ; même les mamies ! Encore plus que chez nous à Strasbourg, là-bas tout le monde se connait dans le milieu de la danse : en effet, l’île fait environ 300000 habitants dont 200000 dans la capitale, Reykjavik.
Une association locale est très dynamique, il parait qu’il y en a d’autres mais elles sont invisibles, cachées dans un coin, sans vrai site internet ni visibilité sur les réseaux sociaux. Il s’agit de « Salsa Iceland ». Cette association organise beaucoup d’évènements dont une soirée hebdomadaire dans la capitale Islandaise. C’est donc jeudi soir, la veille de mon départ que je me suis rendu au bar Thorvaldsen qui se trouve sur l’avenue principale de la capitale. Entrée gratuite, comme tous les bars dansants de la ville. Vous y trouverez un accueil toujours chaleureux et des personnes ayant envie de partager du temps avec vous. Un cours de Salsa Portoricaine (Line Salsa) est distillé jusqu’à 22h00 environ. Vous avez donc le temps de vous restaurer dans les innombrables bars et restaurants des environs. Quant à moi, j’ai un petit faible pour le restaurant en face : le « Laundry » (=lavomatic en anglais), ancien lavomatique transformé en resto chic et où vous pourrez laver votre linge en sous-sol dans une ambiance unique.
La professeur de danse et Djette s’appelle Edda Blöndal. Vous avez de la chance, les noms islandais sont d’habitude beaucoup plus complexes… à coté, le mien est un petit exercice d’orthophonie à l’usage des classes maternelles, c’est vous dire… Il s’agit d’une très très bonne danseuse (également belle et élégante) que ce soit en Salsa Cubaine ou en Portoricaine.
La musique par contre est quasiment exclusivement de type « Salsa Dura », donc plutôt Portoricaine (je déteste tous ces classements à la con mais ils sont nécessaires à la description). Quelques Los Van Van ici et là sont pourtant de la partie durant la soirée. Le niveau général est assez bon et il y en a pour tout le monde. Les filles sont souriantes et assez apprêtées, je dois dire, ce qui n’est pas pour nous déplaire… n’est-ce pas les gars ?
La danse et la salsa en particulier est un langage universel qui vous servira à faire des rencontres magiques. Aussi, n’hésitez pas à diversifier votre style et adaptez vous de manière à pouvoir danser avec tous les danseur(se)s que vous êtes susceptibles de rencontrer. Si vous ne dansez que la cubaine, évitez les figures trop complexes, les déplacements trop rapides sur les cotés, ainsi que la Vacilala (qui n’est d’ailleurs même pas enseigné dans les cours cubains en Italie et Espagne…).
Voilà, mes amis, moi j’ai passé une soirée formidable avec les Salseros et Salseras Islandais.
Siavach