J'ai testé la Salsa à Helsinki par "La Pluma"

J’ai testé pour vous : danser la salsa en Finlande

A peine ma virée en Finlande programmée, je me suis dit qu’elle devait inclure une soirée salsa. Oui quand on a ce genre de pensées, qu’on prévoit à l’avance son shoot, c’est qu’on est déjà bien addict. Ouais enfin quand on traîne sur des sites dédiés à la salsa et qu’on lit des articles traitant de la salsa ben on est assez mal placé pour juger les autres !

Première étape : le lieu.

Et là le challenge commence: parce que le finnois, je ne maîtrise pas. Quand j’ai googlisé « salsa Helsinki » (euh ouais si déjà je débarque, je ne vise rien de moins que la capitale) j’ai rapidement été confrontée à des pages pleines d’étranges signaux incluant parfois un mot connu. Bref j’ai rien capté. Je poursuis donc mes recherches en anglais et espagnol et là, ô joie ô bonheur : je trouve une liste d’endroits où on peut danser. Mon petit cÅ“ur bat la chamade (à un rythme 1,2,3…5,6,7 bien sur) Quand soudain, je réalise que la dernière fois que le site a été mis à jour, la Finlande devait encore être un territoire russe ! Mais j’ai plus d’un tour dans mon sac ; je cherche donc sur facebook et trouve des interlocuteurs potentiels. Je change rapidement ma photo de profile pour le cas où la simple mention que je suis française, ne suffirait pas à obtenir une réponse (on ne s’emballe pas : c’est une blagounette). Et j’attends.

Les réponses arrivent et là deuxième difficulté : il semblerait qu’à Helsinki il ne se passe pour ainsi dire, rien. Est ce que je devrais abandonner ma quête et plutôt profiter de mon séjour pour m’intéresser au fumage (ou dit on plutôt « à la fumaison » ? oui c’est un article qui amène à se poser de vraies questions) des harengs ou à la confection de fourrure ?

Le sort décide de m’accorder une nouvelle chance puisque mes deux interlocuteurs m’informent qu’une soirée « Choque » (prononcer « tchoké ») est prévue pendant mon séjour… « Choquer » consiste à s’écraser, se heurter contre l’autre avec toutes les parties du corps que l’on veut… Hmmm mon imagination débordante s’emballe et c’est bien dans le seul souci de mener l’investigation pour vous que je décide de me rendre à cette soirée « salsa choque »

 Deuxième étape : la préparation!

Je pense que j’aurai du mal à me fondre dans la masse étant donné que je ne dispose ni de Crocs vertes ni de cheveux bicolores albinos-violet ou encore de veste à clous et croix (bon j’avoue j’ai fait un mix, en général ils ne cumulent pas ces différents styles). Ma recherche stylistique est interrompue lorsque je réalise qu’il est déjà tard : ben oui étant donné que le soleil ne se couche pas avant 23H30 (et brille violemment dès 4h) j’ai du mal à réaliser qu’il est carrément l’heure d’aller faire la fête !

C’est partiiiiii ! Me voilà arrivée au club (après avoir demandé mon chemin à plusieurs sympathiques métalleux) Et là je réalise vite que je suis bien au pays des 2 millions de saunas. Les vertus de cette tradition semblent se vérifier pendant cette soirée salsa-choque: la fatigue est éliminée, la sudation accélérée, les muscles assouplis et la circulation sanguine améliorée…

Troisième étape : l’invitation

Je suis tout d’abord intimidée et observe des tremblements qui ne me rappellent rien de connu (ou plutôt rien que je pratique lors de mes sorties danse). Et soudain, je suis en terrain connu : après quelques musiques et beaucoup d’auto encouragements, je décide de me lancer et d‘inviter…

Oui, prise d’une espèce de pulsion de type « it’s now or never » je m’élance dans la foule sans vraiment réfléchir (eh j’en entends qui sont prompts à faire de l’humour). Graaaaaave erreur. Mon instinct a été pervertis par une série de stéréotypes qui m’ont poussée à faire un choix stupide : eh oui un jeune et beau métisse musclé avec un look de bad boy qui secoue un peu la tête au son de la musique n’a pas forcément un quelconque sens du rythme, alors qu’un papy finlandais à moustache peut nous faire virevolter à travers la piste (bon ce soir là ca ne m’est pas arrivé mais je sais d’expérience qu’on peut avoir de belles surprises!) Pour la danse, mon choix était donc naze mais l’inconnu en question s’est révélé être, comme tous ses concitoyens d’ailleurs, vraiment sympa !

Quatrième étape : la surprise

J’ai passé un bon moment en dansant la cubaine, la porto ou encore des mélanges de styles tout à fait improbables. Je regrettais quand même un peu qu’il n’y ait pas vraiment de danseur dont j’aurais compris et partagé l’interprétation musicale.

Je crois que le Père noël, qui bosse à quelques kilomètres de là, a entendu mes souhaits et comme j’ai été gentille (ou que je l’ai mentalement menacé de couper une patte à son Rudy), a décidé de les réaliser : il m’a envoyé le seul cubain échoué parmi les scandinaves. Et là ça a été l’électro « choque » …

La Pluma